Station d’épuration

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Historique

Après avoir réglé le problème de l’eau courante en 1954, les travaux d’assainissement débutent en 1969, quatre années après la décision du conseil municipal dans l’attente de subventions. À l’époque où Guignicourt se dote de l’assainissement, cet équipement reste assez exceptionnel au regard de la taille de notre commune. Organisés en dix tranches successives, les travaux s’étaleront sur dix années, un long délai justifié par une politique budgétaire nationale et départementale qui finançait en priorité les travaux d’adduction d’eau potable dont certaines communes n’étaient pas encore équipées. La station d’épuration est construite en 1972, en aval du pont de la route de Condé, sur la rive droite de l’Aisne. En 1982, le réseau et sa station d’épuration sont achevés et le raccordement au réseau devient obligatoire. En 2012, une nouvelle station conçue pour 3500 EqH a été construite près du canal, en remplacement de la primitive qui était située sur la rive droite de l’Aisne, en aval du pont-route.

Fonctionnement de la station

Selon un procédé biologique, notre station traite mécaniquement les eaux usées collectées à Guignicourt et, depuis 1996, à Condé-sur-Suippe. Empruntés tour à tour par les eaux usées, les équipements de la station d’épuration ont été conçus en fonction du volume, de la nature des eaux collectées et des types de pollutions à traiter. Les différents polluants contenus dans les eaux sont extraits par une succession de dispositifs.

Les dispositifs de prétraitement

Ces dispositifs ont pour but d’éliminer en trois étapes les éléments susceptibles de gêner les traitements ultérieurs ou d’endommager les équipements : déchets volumineux, sables et corps gras.

Les eaux usées parviennent à l’entrée de la station par des conduites longeant la route de Condé.  Elles traversent un panier constitué de grilles aux barreaux plus ou moins espacés. Cette opération appelée « dégrillage » consiste à retenir les éléments les plus grossiers, piégés dans un panier. L’eau brute est ensuite relevée en surface par trois pompes et subit un traitement par gravité sur toute l’installation. L’eau est dirigée vers le dégrilleur automatique, destiné à éliminer les objets dont la dimension ne permet pas un traitement pas voie biologique. Le dessablage consiste à piéger les sables par décantation dans le fond d’un bassin. L’étape du dégraissage permet une meilleure diffusion de l’oxygène dans l’eau, les corps flottants sont évacués par écumage vers un bac de réception. À l’issue de son prétraitement, l’eau peut subir un traitement biologique.

Le traitement biologique de l’eau par boues activées

Dans ce procédé, les bactéries se développent dans deux bassins d’aération successifs alimentés d’une part en eaux usées à traiter et d’autre part en oxygène par des apports d’air. Les bactéries, en suspension dans l’eau des bassins, sont en contact permanent avec les matières polluantes dont elles se nourrissent avec l’oxygène nécessaire à leur assimilation. Pour conserver un stock constant et suffisant de bactéries dans les bassins, la quantité de boues activées à extraire est régulièrement ajustée. La séparation entre les eaux épurées et les boues activées est assurée par décantation, dans un bassin appelé clarificateur. Les eaux épurées sont évacuées par « surverse » alors que les boues se déposent au fond du bassin, où elles sont raclées par un pont tournant qui les déversent dans un puits central. Fonction indispensable conditionnant le bon équilibre du traitement biologique, une quantité suffisante des boues activées est redirigée vers le bassin d’aération pour assurer le procédé d’épuration, c’est la « recirculation ». Le surplus de boues appelé « boues en excès » est périodiquement extrait du circuit des bassins d’aération pour être évacué par camion. Après traitement et de fréquents contrôles, l’eau épurée est rejetée dans le milieu naturel de l’Aisne, en contrebas du pont-route.