Le monument aux Morts

Ce monument  est le témoignage de la douleur de quantité de foyers français et sollicite la méditation et le souvenir.

Le 11 novembre 1918, l’armistice est accueilli avec joie, mais aussi avec soulagement. Il met fin à plus de quatre années de deuils, de souffrances, de misères, de ruines accumulés, c’est la fin d’une époque que par la suite on appellera la Grande Guerre.

Guignicourt a payé un énorme tribut à cette guerre. Outre la destruction quasi-totale des habitations (il ne restait plus que deux maisons debout), le sol complètement labouré et truffé de trous d’obus plus ou moins profonds, sillonné en tous sens de tranchées, le sous-sol lui-même creusé de quantités d’abris d’importance et de profondeur variables selon leurs destinations, appelés casemates et reliés entre-eux par des couloirs souterrains appelés boyaux.

On devait dénombrer par la suite 22 Guignicourtois, militaires tués à l’ennemi ou portés disparus, 12 victimes civiles, de nombreux blessés ou gazés qui devaient tout le restant de leur vie porter les stigmates de leurs souffrances et leurs épreuves.

En hommage à ces victimes, militaires et civiles, et comme dans tous les villes et villages de France, le conseil municipal dans sa séance du 25 juin 1923 décida de faire ériger un monument près de l’église en bordure de la route et à proximité de la place.

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Ce monument fut inauguré le 20 septembre 1924 par le sénateur de l’Aisne, en présence de diverses personnalités civiles, militaires et religieuses. Œuvre d’un sculpteur anonyme, il est bien différent de ceux que nous avons l’habitude de voir. Il représente en relief sur la pierre, un couple de paysans, chaussés de sabots, la femme portant un bouquet de roses à la main, le mari la soutenant, tous deux penchés sur une tombe, qu’on imagine celle de leur fils, parmi d’autres se trouvant dans un sol chaotique.

d’après Guignicourt à travers l’histoire, 1989, p. 408 et 409.

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