La Belle Époque

Guignicourt est un village de l’ancien Laonnois, agréablement situé sur la rive droite de la rivière d’Aisne, à 31 km au sud-est de Laon et à 22 km de Reims. Autrefois, il faisait partie de l’ancienne intendance de Soissons, du bailliage, élection et diocèse de Laon. Aujourd’hui, il dépend du canton de Neufchâtel, de l’arrondissement de Laon, du doyenné de Berry-au-Bac, diocèse de Soissons. C’est une station de chemin de fer, réseau de l’Est entre Reims et Laon.

Situation astronomique

– longitude est : 1º37’50’’
– longitude nord : 49º26’20’’
– altitude : 67,72 m

L’étendue superficielle du village est de 30 ha environ, celle du terroir est de 1773 ha divisée en 3912 parcelles. La partie cultivée est de 1438 ha.

d’après le dictionnaire topographique du département de l’Aisne, rédigé sous les auspices de la Société de Laon par Auguste Matton

Dépendances

Le pays, bien aggloméré, ne compte que deux écarts. Le moulin à vent distant du village de 400 m, et le passage à niveau du chemin de fer éloigné du village de 3 km en face de Prouvais.

Population

La population en 1760 était de 290 habitants. En 1800 de 296. En 1818 de 335. En 1836 de 465. En 1850 de 560 (voir dictionnaire de Melleville).

Elle tend continuellement à augmenter. D’après le dernier recensement qui eut lieu en avril 1901, elle était de 682, sans compter la colonie rémoise qui habite Guignicourt la majeure partie de l’année (de mai au mois d’octobre).

Le village de Guignicourt est situé, avons nous dit, sur les bords de la rivière d’Aisne et contraste avec l’aridité qui l’environne. Quand le voyageur arrive de Reims après avoir traversé les plaines de la Champagne et débouche sur le pont de Guignicourt, il est frappé par le subit changement d’aspect qui s’offre à son regard. À droite, on aperçoit la rivière avec ses bords ombragés, l’île du rivage et ses peupliers. Le village étend ses vergers jusqu’au bord de l’Aisne, et enfin la masse de l’église domine le tout. À gauche, le château se laisse entrevoir au milieu des arbres, les taillis du parc couronnent la hauteur et descendent jusqu’au bord de la rivière.

Extrait de la monographie de l’abbé Lambert, 1904.