Neufchâtel-sur-Aisne : un livre sur 20 siècles d’histoire

Hervé Paul auteur de « Neufchâtel-sur-Aisne Vingt siècles d’histoire d’un village français » a été reçu par Jean-Marie Lenice président de l’association des Amis du Musée Driant.

Originaire de Neufchâtel-sur-Aisne, Hervé Paul est l’auteur de plusieurs biographies de personnages rémois. Il nous raconte aujourd’hui la riche histoire de ce village voisin à travers les siècles. Neufchâtel-sur-Aisne est un village situé dans la vallée de l’Aisne, à une vingtaine de kilomètres au nord de Reims, limitrophe des départements des Ardennes et de la Marne, au confluent des rivières Aisne et La Retourne, dans une vallée propice à l’agriculture depuis les temps les plus reculés. Le lieu est chargé d’histoire depuis la conquête romaine (Jules César a affronté les Belges fédérés à une dizaine de kilomètres de là en 57 avant J.-C.). Les hypothèses relatives au franchissement de l’Aisne par la voie romaine de Reims à Bavay et aux châteaux de Neufchâtel sont passées en revue. Hervé Paul vous propose de découvrir le village au Moyen Âge (les comtes de Roucy sont les principaux seigneurs de Neufchâtel pendant plusieurs siècles), les périodes troublées de la Guerre de Cent ans et de bien d’autres conflits, le traumatisme des deux guerres mondiales où le village a subi plus de huit ans d’occupation allemande en trente ans : destruction du village (et disparition du lieutenant-colonel Émile Driant, célèbre natif de Neufchâtel) pendant la Première Guerre mondiale, développement et arrestation du réseau de résistance « Liberté » pendant la Seconde Guerre mondiale.

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Sur la trace des 220 Guignicourtois réfugiés en Belgique en 1917…

L’exode des Guignicourtois

La place du village avant 1914 – Le chalet Sully-Gilbert, la boucherie Péromet (aujourd’hui bureau de tabac) et la poste.

Quelques semaines en amont de l’offensive française sur le Chemin des Dames dont l’armée allemande a été informée de son imminence, la date du 10 mars 1917 marque l’ultime évacuation des Guignicourtois. Ce 10 mars, sous la neige, à 7 heures du matin, l’armée allemande rassemble les habitants de notre village sur la place pour une destination inconnue : à pied pour les plus valides, dans des chariots pour les femmes, les enfants, les blessés et impotents, presque sans bagages, en un convoi pénible, les Guignicourtois rejoignent la gare de Saint‑Erme. Après un voyage difficile, ils débarquent en Belgique dans différents petits villages de la région de Namur, où il séjourneront plusieurs mois avant de rejoindre les départements d’accueil français.

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